Biographie Martin Ryan

Chers lecteurs et chères lectrices, Voici un chapitre de ma vie, celui incluant la boxe, un sport dont j’ai toujours aimé.

Je suis né à Edmundston, Nouveau-Brunswick, en 1946, le fils de Thomas Cecil Ryan et de Blanche Martin. Notre famille compte 5 enfants, dont 3 filles et 2 garçons. J’ai effectué mes études primaires à l’Académie Mgr Conway pour ensuite terminer à l’Ecole Cormier. En 1965, j’ai complété un cours en soudure au Collège communautaire d’Edmundston.

Ma carrière de boxe a commencé en 1963 pour se terminer en 1968. Le Club était dirigé par, entre autres, Bolo Beaulieu, Normand Albert, Jean-Guy Rioux et d’autres bénévoles pour aider aux jeunes boxeurs d’Edmundston et des environs. Le Edmundston Boxing Club avait plusieurs bons boxeurs ayant beaucoup de potentiel. Mon premier combat à Edmundston était contre Leo Bonavina de St-Jean, N.-B. dont j’ai été vainqueur en « T.K.O. ». Mon père et moi-même étions très contents de cette tournure. Ma carrière dans la boxe a été de 25 combats en 5 ans incluant le Championnat des Maritimes, le Championnat provincial et la Ceinture Dorée du Québec.

Nous avons été invités de participer au Gala du Québec où il avait plusieurs combats comprenant plusieurs boxeurs venant de différentes régions du Québec. Ce fut une belle expérience dont j’en suis sortit vainqueur.

J’ai eu l’occasion de participer à des combats un peu partout au Canada; voici une liste des endroits où j’ai boxé : Edmundston, Woodstock, Gagetown, Saint-Jean, Moncton, en Nouvelle-Écosse, Québec, Rivière-du-Loup, Montmagny, Montréal, Toronto et Calgary.

Comme boxeur, j’ai bien aimé ce sport et tous mes combats, mais celui qui m’a rendu au championnat Golden Glove du Canada a été celui le plus apprécié, car l’espoir de se placer là est un rêve que j’ai pu réaliser. L’échelle pour se rendre à cette réalisation est longue et difficile. Il faut commencer par la boxe locale, pour ensuite se rendre à la boxe provinciale et le dernier, Boxe Maritime, pour enfin se rendre au plus grand moment de tout, soit Le Championnat du Canada.

L’acheminement de 15 combats m’a donné droit à la chance d’y participer avec honneur et fierté. Mais avant de m’y rendre, j’ai tout de même eu des défis. Entre les combats provinciaux et celui des Maritimes, j’ai été expulsé du Club de Boxe d’Edmundston par ma propre faute. J’ai eu plusieurs avertissements de ne pas me chicaner dans la rue ou dans les bars. J’étais bien frustré, mais 20 jours avant le championnat Golden Gloves des Maritimes, j’ai reçu un appel de Bolo Beaulieu qu’il avait une place dans ma catégorie « Heavy Weights ». Mon orgueil a parlé pour moi et j’ai dit non. Quelques jours sont passés et mon père m’a approché pour que j’appelle Bolo et j’aie encore refusé. Bolo m’a finalement rappelé et j’ai décidé d’y aller même s’il y avait 1 mois et demi depuis mon dernier entraînement. Avec beaucoup de support de mon père, de Bolo et de l’équipe, j’en suis sorti vainqueur.

Voici le résumé de ce championnat :

KO - Leo Bonavina :
Le même contre lequel j’avais gagné dans mon premier combat.

KO – Marin de la Coverdale Navy :
C’était tout un événement puisque j’avais seulement 15 jours d’entraînement et ce boxeur s’attendait de gagner pour aller au championnat du Canada.

Pour ce qui est des Golden Gloves du Canada, un autre obstacle s’est présenté, au point de presque m’empêcher de m’y rendre. J’allais au Collège communautaire et la date des examens était fixée durant le même temps que j’allais au Golden Gloves à Calgary. Ce faisant, je perdais mon année d’étude. Encore une fois, Bolo est venu à mon secours et tout est rentré dans l’ordre; j’ai reçu le diplôme de mon cours en 1966. Pour le voyage, mes dépenses étaient presque toutes payées sauf les dépenses personnelles auxquelles mes parents et M. Adrien Casey ont contribué. Avant de se rendre à Calgary, on devait se rendre à Moncton pour une semaine de training et de briefing dans une base militaire-marine. Nous avions un « coach-trainer » pour le championnat, malgré que celui-ci avait bien les qualifications nécessaires, je manquais Bolo Beaulieu comme entraîneur. Rendus à Calgary, nous avons été très bien reçus, nous étions très confortables, avec même le service de limousine! Nous avons bien paru et nous étions bien fiers et honorés d’être parmi les meilleurs boxeurs du Canada. Cette époque de ma vie va toujours rester des moments les plus mémorables pour moi.

Concernant ma vie privée, je me suis marié en 1975 à Joan Pelletier et en 1979, nous avons eu une fille, Jessica qui est notre joie et fierté.

En 1976, j’ai commencé ma carrière en services correctionnels à Perth Andover pour être transféré au Centre Correctionel Régional du Madawaska à Saint-Hilaire en 1980. Je suis présentement à la retraite depuis quelques années après 25 ans comme officier de correction.

En conclusion, je désire remercier mon père, ma mère et ma famille ainsi que Bolo Beaulieu et toute l’équipe de boxe pour m’avoir donné confiance et m’avoir permis de vivre des aventures dont je n’oublierai jamais. Un merci spécial à Don Plourde pour le beau travail de promoteur, c’est beaucoup apprécié d’avoir une telle occasion de faire un retour à de si beaux souvenirs.

«Son, there’s enough pencil pushers around » -Ronney Brothers, coach-trainer du St-John Boxing Club. - Réponse de Ronney suite à une discussion quand je lui ai annoncé que je considérais devenir boxeur professionnel.

 

Sincèrement,

Martin Ryan